après Loft story, Kovat Story

Nice people devient Couvaloup people

La ferme célébrités devient Mon jardin à la campagne

J'ai échangé nos mamans devient "Changerez-vous de papa contre Philippe K?"

Start académy deviendrait Kovat Académy ( on connait déjà le Chateau )

les aventures de Kojak devient les .... de kovat  ( avec philippe dans l'inspecteur Kovat )

 

Dans c’est mon choix vous auriez pu participer à quelle émission :

« - J'ai tout quitté par amour »

J'assume ma gueule

On « s'engueule », mais qu'est-ce qu'on s'aime !

 

Si Vous aimeriez passer à la télé ce serait dans le DillKovat (LE BIGDIL ). Ou à  «  Combien ça coûte ? » ou « la méthode Kovat »  ou encore Le juste Prix !!!!

- Alors ?

de ces trois objets lequel est le moins cher : une brosse à dent Signal compétition, Un poulet paysans fermiers , un pichet de blanc chez germaine à trept

Simone et les millionnaires ( marjolaine et les millionnaires ) ou y-a-que la vérité qui compte ou vis ma vie

On dirait de vous dans « Ma chaine a sauté » ( le maillon faible ) «  Vous, vous avez de grandes chances de réussir... Mais dans une belle carrière de comique. »  Ou « Votre aller-retour va être si rapide que cela risque d'enrhumer les autres. »

Je pense qu'on va vous dire "AU REVOIR !"

 

 

invité à Mireille Dumas pour évoquer votre séjour en sana en 42

ou comment vivre si longtemps avec un marchand de papier peint présenté par Delarue etc...

 

ou encore à "tout le monde en parle" présenté par Ardisson,

avec le livre évènement de Simone Lagneau "Le berger sans son troupeau"

et la création d'une nouvelle ligne de papier signée par le très créatif Philippe Kovatchévith de retour

d'un long voyage au monténégro où il naquit, décorateur attitré des "bains douches" 

la présentation du film de Colette sur la vie de "colette" et sans les trintignants,

des images chocs tirées du DVD Live de Martine Kovat "Mon sang n'a fait qu'un tour"

le dictionnaire des mots et expressions interdites en famille par Claude le Grand Kovat ,

un spectacle hors du temps dont la chorégraphie est signée Michele Kovat intitulé "l'Emile et la lune nuit" avec le retour du danseur Marichtenko et de la danseuse Zafira.

Une famille formidable qui a marqué un demi siècle de création artistique dont les mimiques et les frasques

ont marqué un génération de banbins

Ceux qui ne les ont pas connu ont la chance de ne pas avoir assister à cette épopée qui continue

depuis la pluie de poussière qui tombe du plafond en guise de fortune

 

mais "on ne peut pas plaire à tout le monde"

comme qui dirait notre ami Marco

et ce depuis que la tante Yvonne à imprimer sa marque de fabrique sur les lagneau

ça ne peut pas plaire à tout le monde

en fervant supporter de Michel et Thierry qui nous imposent leur matche à la télé, n'est-ce pas Philippe

ça ne peut pas plaire à tout le monde

quand Lao Tseu a dit "il faut trouver la voie" et que Simone la cherche partout

ça ne peut pas plaire à tout le monde

Depuis que la Yougoslavie ne participe plus à la coupe du monde de foot

ça ne peut pas plaire à tout le monde

Et ceux qui ont la chance d'être partis à la retraite à 60 ans le siècle dernier et qui n'en profitent pas

ça ne peut pas plaire à tout le monde

 

on pourrait écrire et jouer une pièce de theâtre tirée des grands évènements du 20ieme siècle

avec Photos à l'appui

je veux biens jouer Ardisson le "Royaliste de Droite"


Toutes les emissions TF1

 101 sosies : du pire au meilleur

> 120 minutes de bonheur

> 30 tubes de légende

> Appels d'urgence

> Bigard : le champion du rire

> Bon anniversaire Charles !

> C'est quoi l'amour ?

> Chantons ensemble contre le sida

> Coluche autoportrait

> Combien ça coûte ?

> Confessions intimes

> Coucou c'est nous, 10 ans déjà !

> Fear Factor

 

LU dans ccc

 

Auteur : Fédération des Castors d'Alsace et de l’Est
Date : 23-06-2004 15:19

Les castors d'Alsace
castors d’alsace
Siège social
13, rue de Dunkerque
67000 STRASBOURG
Tél. : 03 88 61 77 66
Fax : 03 88 61 57 98
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Pour les castors de france

CONFÉDÉRATION NATIONALE D'AUTOCONSTRUCTION CASTOR
Siège social : 71, rue Jules Guesde - 44000 SAINT NAZAIRE

 


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Maïté Ordonez est née en 1938 à Rion-des-Lande, ses parents étaient agriculteurs, elle a 6 frères et sœurs. MaÏté était une élève très dissipée et elle préférait travailler et s'occuper des bêtes à la ferme qu'aller en classe. De 14 à 19 ans, elle faisais du théâtre et chantait dans une chorale. De 16 ans à 20 ans, elle part à Paris pour travailler. Elle était bonne et gardait les enfants de familles aisées. A 20 ans, elle retourne vivre définitivement à Rion, chez ses parents, c'est à ce moment là qu'elle rencontre son futur mari : Pierrot. En 1982, le réalisateur de télé, Patrice Belot, suivait l'équipe de rugby de Rion pour faire un documentaire…il cherchait aussi un cuisinier pour présenter une nouvelle émission télé sur la cuisine pour FR3 Aquitain. On lui présente Maïté et en 1983 commence « La Cuisine des Mousquetaires ». Les gens ont commencé à parler de Maïté grâce à ses nombreux passages au Zapping de Canal + qui montrait ses « exploits » culinaires : le découpage d'anguille vivante, le dépeçage d'animaux, le découpage de poulet… En 1995, Maïté joue au cinéma où on lui donne un rôle principal dans : « Le Fabuleux Destin de Mme Petlet » de Camille de Casablanca, auprès de Michèle Laroque, Jean-Pierre Daroussin et Bernard Montiel. Le film est sélectionné au Festival International de Cinéma de Valence en Espagne… à sa grande surprise, elle gagne le prix de la meilleure actrice du Festival !


 Le fabuleux destin d'Amélie Poulain
 Le Prix Essai France Télévisions 2004
 Leur histoire est notre histoire
 Libre court
 Les victoires du jazz
 Les victoires de la musique classique
 Mon Kanar
 New Gospel Family
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itinéraire virtuel Crémieu

 le canton

 Saint-Hilaire de Brens, Montplaisant

 

 

 

 

 

Canton de Crémieu (Isère)

réalisée par le Service régional de l'Inventaire Rhône-Alpes, en collaboration avec le Service régional de l'archéologie,
et avec le concours du district de l'Isle Crémieu .

Canton de Crémieu (Isère)

Lyon : Association pour le Développement de l' Inventaire en Rhône-Alpes (ADIRA Rhône-Alpes), 1998. - 104 p. : 178 ill. coul.
92 ill. n. et b. ; 30 cm. -(Images du Patrimoine ; ISSN 0299-1020 ; 172). ISBN 2-110847-20-4

Au nord du département de l'Isère, à une trentaine de kilomètres à l'est de Lyon, Crémieu et les 25 communes qui l'entourent forment la plus grande partie d'un territoire appelé " l'Isle Crémieu ".
Implantée au carrefour des grandes voies commerciales reliant Lyon à l'Italie, cette région a connu une grande période de prospérité à la fin du Moyen Age, malgré les conflits qui ont opposé le dauphin au comte de Savoie. Le riche patrimoine du canton témoigne des étapes de son histoire.
Entre brumes du nord et lumières du Midi, l'Isle Crémieu a attiré voyageurs anonymes et hommes célèbres : Alphonse de Lamartine, Paul Claudel et Edouard Herriot en furent les hôtes les plus illustres. Par ailleurs, ses paysages attachants ont été immortalisés par de nombreux artistes au nombre desquels Charles-François Daubigny, Camille Corot et Gustave Courbet.

 

Service régional de l'Inventaire - DRAC Rhône-Alpes
Le Grenier d'abondance - 6, quai Saint-Vincent - 69283 Lyon cedex 01
Tél. : 33.[0]4.72.00.43.70 mél : morel-tivan@culture.fr


 

Localisation

 carte du canton de crémieu

 Le canton de Crémieu en région Rhône-Alpes.
Le canton de Crémieu en région Rhône-Alpes.

 

 

 


paysages

 le plateau

 
Au nord du canton, le plateau composé de terrains jurassiques s’élève à 400 m d’altitude environ. Il appartient à la pointe sud du massif du Jura dont il a été détaché par le creusement de la vallée du Rhône. Dressé en falaises abruptes à l’ouest, il s’incline doucement vers le sud où il disparaît sous les collines de molasses tertiaires du Bas-Dauphiné.

 Les failles

 
Les failles, voies d’accès naturelles à l’intérieur du plateau, accueillent le lit des rivières formées par la fonte des glaciers. Ainsi, la route de Crémieu à Dizimieu emprunte-t-elle les gorges de la Tyne.

 L’eau

 
L’eau est l’un des éléments marquants du paysage crémolan. Jusqu’au XVIIIe siècle, avant l’assèchement des marais méridionaux, le territoire était bordé par le Rhône, tandis qu’au sud coulaient par les rivières de la Save et de la Bourbre et le canal de Catelans.

 étang de la Tuille à Optevoz


L’action érosive des glaciers du Quaternaire a provoqué des phénomènes de surcreusement, favorisant ainsi le développement de nombreux étangs. Celui de la Tuille, à Optevoz, a attiré une colonie de peintres importante, dans la seconde moitié du XIXe siècle.

 


Histoire

 site de Larina

Située sur le parcours des grands courants migratoires qui empruntent la vallée du Rhône, l’Isle Crémieu connaît une occupation humaine dès le Paléolithique moyen (100 000 à 40 000 av. JC.). Plusieurs sites néolithiques dont l’éperon de Larina ont été également fouillés. Mais c’est à l’époque gallo-romaine que la région connaît son peuplement maximal comme en témoigne la villa du Vernai.

 l’Isle Crémieu

Propriété des seigneurs de la Tour du Pin depuis le Haut Moyen Age, l’Isle Crémieu est rattachée au Dauphiné en 1282. Dès lors et jusqu’en 1349, date de son rattachement au royaume de France, les guerres delphino-savoyardes vont marquer l’histoire de la région, favorisant la multiplication des maisons fortes. Le déclin économique de l’Isle Crémieu, sensible dès la deuxième moitié du XIVe siècle, époque marquée par la guerre de Cent Ans et plusieurs épidémies de peste, ne fait que s’aggraver au cours des siècles suivants.

 carrière

Il faut attendre le XIXe siècle pour voir plusieurs opérations destinées à relancer l’économie locale, comme l’assèchement du marais des Vernes et l’installation de la ligne de chemin de fer de l’Est lyonnais. L’activité économique principale est alors marquée par l’industrie liée à l’extraction et au travail de la pierre.

 camp de Larina

Le « camp de Larina » est installé au sommet de la falaise de la Louvaresse, au débouché du Val d’Amby. Cet emplacement stratégique qui commande la vallée du Rhône et l’une des rares voies de pénétration du massif a été occupé du Néolithique (5 000 à 2500 av. JC) à l’époque mérovingienne (VIIIe siècle après JC.).

 L’oppidum

L’oppidum de Larina qui couvre 21 ha, n’est pas encore fouillé en totalité. Les premières constructions, des bâtiments légers associés à une carrière de lauzes, ont été rapidement remplacés par des habitations, des ateliers et des pièces de stockage, qui ont eux-mêmes fait place à une villa. Une nécropole a également été découverte. Les vestiges restaurés de ces différents bâtiments sont présentés au public.

 la villa du Vernai

Implantée à quelque distance des voies de communication reliant Lyon à Vienne, la villa du Vernai, qui couvre 6 ha, a été installée en bordure de marais. La partie résidentielle de cette grande ferme gallo-romaine est un véritable palais qui s’étend sur 1,5 ha. Pièces chauffées par le sol, bains ornés de mosaïques, peintures murales et stucs témoignent de l’opulence et du confort de cette demeure.

 tombe dite « du prince celte »
Hières-sur-Amby, musée de la Maison du patrimoine

La tombe sous tertre dite « du prince celte », mise au jour près d’un gué du Rhône, est le tumulus le plus important découvert dans la région. Datée de la fin de l’âge du Bronze (800 av. JC), elle pourrait être le tombeau d’un roitelet enterré avec ses armes et une riche vaisselle. Ce mobilier, qui comprend des pièces de bronze issues de l’artisanat local et plusieurs vases hongrois et italiques, témoigne de l’importance de la route passant dans le secteur et traversant les Alpes.

 

Urbanisme

Dès la fin du XIIe siècle, le bourg de Crémieu est un chef-lieu important dominé par le château delphinal et le prieuré Saint-Hippolyte. La ville, entourée de fortifications, est située sur la route de l’Italie et joue un rôle commercial important. Celui-ci est renforcé, dès le début du XIVe siècle, par une série de mesures fiscales qui favorisent la création d’une ville basse fortifiée et d’un nouveau marché avec sa halle. Le ralentissement de l’activité économique, très sensible après les guerres de Religion est compensé par le développement des institutions religieuses au cours du XVIIe siècle.


plan de crémieu


Les vestiges les plus anciens se concentrent dans la ville haute, le long des rues Frandin et du Marché-Vieux. A partir du XVe siècle, cette zone où les terrains escarpés ne permettent pas la construction de demeures importantes est réservée à la population la moins fortunée, tandis que les riches marchands occupent la ville basse autour de la halle. Quelques maisons intra-muros sont construites, ou reconstruites, au XIXe siècle, en particulier autour de la nouvelle place de la Nation. Les demeures les plus remarquables, entourées de petits parcs, sont cependant édifiées dans les faubourgs.

 rue des adobeurs

 Quais de la rivière de Vaud

La rue des Adobeurs, carte postale, fin XIXe siècle

Les voies de circulation de la ville basse, lotie au XIVe siècle par le dauphin Jean II, sont orientées d'est en ouest. Le nom de la rue des Adobeurs (tanneurs) rappelle l'activité économique de ce quartier de la ville, installé à proximité des fortifications et de la rivière de Vaud, et voué au travail de la tannerie et de la pelleterie.

Quais de la rivière de Vaud, photogr. A. Rouget, A.D. Isère, fin du XIXe siècle

Au sud de la ville, la rivière de Vaud longe les fortifications. Jusqu'en 1954, date à laquelle elle a été recouverte, elle était visible entre la porte de la Loi et l'église des augustins. Les quais et la promenade des Tilleuls (actuel cours Baron Raverat) ont été aménagés au début du XIXe siècle.

 

Les fortifications et le château delphinal

 fortifications

Lors de la création de la ville basse au XIVe siècle, de nouvelles fortifications ont été construites sur une distance de 1,3 km enserrant toute la ville. L’abbaye des augustins est venue s’appuyer contre la courtine sud utilisant une tour de défense pour édifier le clocher. Une partie importante du chemin de ronde couvert subsiste le long du mur sud, en particulier dans les combles de la cure.

 Le château delphinal

Le château delphinal (classé monument historique en 1943), qui s’élève au nord de la ville au sommet de la colline Saint-Laurent, est mentionné pour la première fois en 1222. Entouré de sa propre enceinte comportant une vingtaine d’échauguettes, il se composait d’un donjon, de deux tours et d’un corps de logis relié à une chapelle. Abandonné au XVIIe siècle, il a servi de carrière de pierres jusqu’à la Révolution, avant d’être en partie reconstruit

 

Le prieuré Saint-Hippolyte

e prieuré Saint-Hippolyte 

Dominant la ville à l'est, depuis le XIIe siècle, le prieuré bénédictin Saint-Hippolyte était relié aux fortifications de Crémieu. Rattaché à l'abbaye de Saint-Chef en 1247, il ne tarda pas à être délaissé. Dès le début du XVe siècle, la chapelle fut désaffectée et le prieuré utilisé comme ferme.

 

L'abbaye des augustins

 L’abbaye des augustins

L’abbaye des augustins, fondée par le dauphin en 1317, s’installe dans la ville neuve récemment lotie. Dès la fin du XIVe siècle, elle comprend une église conventuelle, un logis abbatial et probablement un cloître. La nef de l’église devenue trop exiguë sera agrandie au XVe siècle, tandis que le cloître sera reconstruit au XVIIe siècle.

 La charité de Saint-Hommebon de Crémone
La charité de Saint-Hommebon de Crémone. XVIIe siècle

 

 


Le couvent de la Visitation

 couvent de la Visitation

Lorsque Jeanne de Chantal fonde le couvent de la Visitation en 1627, les religieuses ne disposent que d’une petite maison et d’une chapelle. Les bâtiments actuels construits entre 1632 et 1682 sont saisis comme bien national et vendus en 1792. Trente ans plus tard, la municipalité y installe l’hôpital, auquel est annexé le Refuge des vieillards, en 1864. Une nouvelle chapelle est construite en 1884 par l'architecte lyonnais Pierre Richard.

 apothicairerie des visitandines

Le meuble en noyer (classé monument historique en 1915) de l’ancienne apothicairerie des visitandines date de 1715. Vendues en 1793, les boiseries ont été rachetées et complétées par des panneaux faits à l’identique. La pharmacie de Crémieu, qui renferme une centaine de pots, est la seule en Isère à conserver sur place des faïences pharmaceutiques anciennes (classées monuments historiques en 1965).

 

La halle

La halle de Crémieu

 La halle de Crémieu (classée monument historique en 1906), l’une des plus vastes de France, a probablement été construite au début du XVe siècle, comme l’indique une récente analyse des bois de charpente. L’impressionnante forêt de poutres et de piliers en chêne supporte une couverture en dalles de calcaire. Les lauzes de Crémieu y ont été récemment remplacées par des laves de Bourgogne. Ce chantier, qui s'est déroulé d'avril 1992 à septembre 1994, a permis le maintien de ce procédé traditionnel de couverture qui disparaît petit à petit du paysage architectural de l'Isle Crémieu (les pierres plates ou lauzes s'appellent dans ce canton du Dauphiné des "couvrures").

 


Les maisons

 

La maison consulaire (inscrite monument historique en 1980), située rue du Four Banal, a accueilli les représentants de la communauté crémolane entre 1593 et 1791. Après cette date, elle a appartenu à Claude Plantier qui, en 1796, fit peindre un cadran solaire à la place des armes de la ville.

 

 La ville basse qui, à partir du XIVe siècle, attire les riches marchands, conserve maisons et anciens hôtels particuliers à l’architecture soignée. Cette maison du XVIe siècle, proche des réalisations lyonnaises contemporaines, s’organise autour d’une cour à deux étages de galeries.

 


Les maisons fortes

 Maison forte de Montplaisant
Maison forte de Montplaisant

Sur la cinquantaine de maisons fortes attestées par les sources médiévales, une trentaine sont conservées. Pour le dauphin, en conflit permanent avec son voisin le comte de Savoie, ces édifices appartenant à la noblesse locale revêtaient un rôle politique important. Les maisons fortes combinent une fonction résidentielle et défensive. Cette dernière s’affirme par une situation en hauteur à proximité d’une route et par la présence d’une ou de plusieurs tours et d’un mur d’enceinte. Les dernières maisons fortes furent construites au début du XVIe siècle, bien après la fin du conflit delphino-savoyard.

 

 la maison forte de Brotel

Surnommée « le Nid d’aigle », la maison forte de Brotel surgit au détour des méandres du Val d’Amby, au sommet d’un escarpement rocheux qui domine la seule voie d’accès au plateau. C’est dans ce paysage admirable et solitaire qu’ Edouard Herriot choisit de passer la fin de sa vie lorsqu’il acquit cette demeure construite au XIIIe siècle pour la famille Laure et remaniée au XVIe siècle.

 

 

 

 maison forte de Vertrieu

 Citée dans un acte de 1289, la maison forte de Vertrieu (inscrite monument historique en 1988) est l’une des plus anciennes du canton. Dominant le Rhône et le bourg, elle illustre la première génération d’édifices dont le plan se rapproche du modèle castral avec haute et basse cours. La tour seigneuriale du XIIIe siècle, visible au second plan, s’adossait à la courtine de la cour haute. Au XVe siècle, fut élevé un nouveau corps de logis avec tourelle d’angle en échauguette.

 

 

La demeure fortifiée du Cingle

La demeure fortifiée du Cingle apparaît en 1413 dans un acte de reconnaissance passé au profit d’Antoine Pèlerin. Dominée par les falaises, elle fut édifiée dans la deuxième moitié du XIVe siècle sur un affleurement rocheux, à l’entrée du village de Vernas.

 

maison forte de Montplaisant

Dominant un paysage immense, la maison forte de Montplaisant (inscrite monument historique en 1977) fut édifiée à la fin du XIIIe ou au début du XIVe siècle. La famille de Loras est à l’origine de cette construction, qui apparaît comme l’une des plus importantes de l’Isle Crémieu. L’imposante tour maîtresse, à l’origine couronnée de mâchicoulis, se dresse à l’angle sud-est de la cour. La chapelle castrale conserve un ensemble de peintures murales (classées monument historique en 1956).

 

Maison forte de Serrières

L’histoire de la maison forte de Serrières est liée à celle de la très puissante famille de La Poype, qui la posséda jusqu’au milieu du XIXe siècle. Bien qu’elle n’apparaisse dans les textes qu’en 1386, elle fut probablement construite au début du XIVe siècle. Cette demeure, qui surplombe la route de Morestel, adopte un plan quadrangulaire cantonné de tours de défense.

 
Maison forte de Serrières


La tour sud s’élève au-dessus d’une pièce dont la voûte s’orne des allégories des saisons sur un fond de grotesques. Au centre, un écu évoquant les alliances matrimoniales des La Poype-Serrières permet de dater ce décor du début du XVIIe siècle. Le programme iconographique profane laisse supposer qu’il ornait un cabinet d’agrément ou de travail, dans l’esprit d’un studiolo de la Renaissance.

 

maison forte à Poizieu

 La première mention de la maison forte de Poizieu (inscrite monument historique en 1979) apparaît dans un terrier de l’Ordre de Malte, à la fin du XIVe siècle, où il est dit qu’elle appartient à Gilet Copier. La partie la plus ancienne comprend une étroite tour cylindrique couronnée de mâchicoulis sur consoles.

 

maison forte de Verna

Edifiée vers 1440 par Antoine Joffrey, la maison forte de Verna (inscrite monument historique en 1969) s’élève dans la plaine du Rhône, sur une vaste terrasse surveillant la route de la Balme. Dominé par une haute tour carrée, l’édifice médiéval fut englobé au XVIIe siècle dans deux ailes formant retour d’équerre autour d’une cour d’honneur.

 

maison forte de Bienassis

La maison forte de Bienassis, édifiée par la famille de Vallin à la fin du XIVe ou au début du XVe siècle, fut en partie reconstruite à la fin du XIXe siècle. Entre 1804 et 1810 Alphonse de Lamartine y fit plusieurs séjours chez son ami du collège de Belley, Guichard de Bienassis, et immortalisa ce lieu dans son poème " Ô Champ de Bienassis ".

 

maison forte de Boirieu

L'élément principal de cette maison forte de Boirieu, construite après 1339, est une grosse tour carrée couronnée de créneaux et de merlons. Affermée depuis le début du XVIIIe siècle, elle fut épargnée par la Révolution et complétée au XIXe siècle par plusieurs dépendances dont un four.

 

maison forte de Saint-Jullin

 Construite au XIIIe siècle par la famille La Poype, la maison forte de Saint-Jullin a brûlé à la Révolution. En 1831, la comtesse de Chaponay confia la construction du château actuel à Jean Pollet qui s’appuya sur les fondations de l’édifice médiéval. L’architecte lyonnais offre ici un exemple précoce de la redécouverte du Moyen Age vu à travers le filtre du romantisme.

 


L'architecture rurale

 architecture rurale crémolane
Hameau de Saint-Julien, Siccieu-St-Julien -et-Carisieu

 L’architecture rurale de la région crémolane est liée depuis le Moyen Age à un territoire agricole ingrat, où les terres arables sont minces et fragiles. L’habitat y est groupé en hameaux qui se sont souvent développés à proximité d’une église paroissiale ou d’une maison forte. Les constructions, en pierre sur le plateau, ou en pisé dans la plaine, sont de proportions modestes et quelle que soit l’organisation des bâtiments - le long de la rue, ou autour d’une cour -, le logis répond à une structure simple. L’habitat crémolan doit une grande part de son originalité à ces fameux toits en « pierres du païs » appelées « lozes », qui animent le paysage des nuances de leur gris satiné.

 

Les maisons

 maison

 
Construite au XVIIe ou au XVIIIe siècle, cette maison précédée d'une vaste terrasse qui dessert le jardin, a été agrandie vers 1800 pour le notaire Joseph-Romain Douare, maire de Panossas, qui y installa son étude.

 maison

Edifiée à la fin du XVIIIe siècle, cette maison a été achetée par la commune d'Optevoz en 1850 pour y transférer la cure. Le corps de logis adopte la disposition traditionnelle des maisons rurales les plus aisées : la porte ouvre sur un petit vestibule qui dessert l'escalier en pierre, ainsi qu'une pièce de chaque côté.

 

Les fermes

ferme de Hières-sur-Amby

Cette ancienne ferme de Hières-sur-Amby (inscrite monument historique en 1995), aux dimensions impressionnantes, conserve son toit de " lozes " et présente une grande unité, bien qu'elle soit le résultat de plusieurs campagnes de travaux. En effet, c'est à partir d'un logis sans doute réduit à une seule pièce que la ferme s'est agrandie aux XVIIIe et XIXe siècles par l'adjonction de bâtiments fermant ainsi la cour.

 

 ferme du Chavalet


Zone de contact entre plusieurs aires culturelles, le canton de Crémieu offre des exemples d'habitat en pisé. Construite après 1826, la ferme du Chavalet présente la même structure que les habitations en pierre. À droite, la cuisine est l'unique pièce du rez-de-chaussée, parcimonieusement éclairée. Le fenil est accessible par une ouverture percée directement dans la terre. La couverture en tuiles creuses est caractéristique des constructions en terre.

 

Les édicules

 lavoir

Parmi les nombreux lavoirs construits au XIXe siècle, celui d'Optevoz fait figure d'œuvre unique par sa taille et la qualité de son exécution. Beau volume de plus de onze mètres de long, implanté au bord de la route, il abrite un vaste bassin alimenté par les eaux de l'Amby. La charpente de l'imposant toit en " lozes " est soutenue en façade par deux piles reposant sur un muret.

 édicule

 On rencontre dans le nord du canton un certain nombre d'édicules circulaires désignés comme poulaillers. Voûtés en tas-de-charge et couverts d'un toit conique en " lozes ", ils ne présentent aucune disposition intérieure particulière. Situés dans des cours de ferme ou isolés dans les champs, ils étaient sans doute utilisés comme abris.

 


La pierre

 pâlis
Pâlis à Hières-sur-Amby

L'important gisement de calcaire qui couvre l'est du canton fournit une pierre de construction de qualité, nommée le choin, extraite dans les carrières de Trept notamment. Compacte, de couleur grise, parfois très claire, comportant quelques noeuds de silex, elle était transportée par le Rhône ou par la ligne de chemin de fer de l'Est lyonnais, ouverte en 1881, jusqu'à Lyon où elle a servi à la construction des quais de la ville.
À Annoisin-Chatelans et Hières-sur-Amby, certains calcaires gréseux présentent des bancs stratifiés qui peuvent se déliter sur des épaisseurs de près d'un centimètre. Ils fournissaient principalement les lauzes (ou lozes) de couvertures pour tous les bâtiments de la région crémolane, ainsi que les " pâlis ", ces grandes dalles dressées servant à faire des clôtures. La commune de Parmilieu est celle qui présente le plus grand nombre de carrières, exploitées pour certaines d'entre elles jusqu'au XXe siècle.

 

Les carrières

 carrières de pierre

 Une enquête de 1779 recense dans la région de Crémieu 33 carrières de pierre et 20 de lauzes. Au début du XIXe siècle, les sites d'extraction vont se multiplier dans les communes de l'est du canton. De très nombreuses carrières sont ainsi exploitées employant jusqu'à 200 ouvriers à Parmilieu et 500 à Trept. En 1896, les carrières de Trept fournissaient 7000 tonnes de pierre par an. Cette activité est aujourd'hui pratiquement abandonnée.

 chariot appelé crapaud ou binard

Ce chariot basculant appelé crapaud ou binard, était utilisé pour transporter la pierre jusqu'à son lieu d'embarquement. Monté sur deux roues, l'engin comprend un plateau mobile relié à un treuil fixé à l'avant. Le binard bascule vers l'arrière ; le plateau glisse jusqu' au sol, est chargé de blocs de pierre, puis hissé à l'aide du treuil. Quand la charge arrive au niveau des essieux, le chariot se redresse et un pied de bois le maintient à l'horizontale

Les outils

 La bannière  " Patriote de Parmilieu "

La bannière de la " Patriote de Parmilieu ", fanfare créée en 1895, est décorée des outils des tailleurs de pierre, brodés sur un velours rouge. Parmi les vingt-deux membres fondateurs, vingt étaient tailleurs de pierre dans l'une des neuf carrières de la commune, ce qui explique l'iconographie de cet objet.

 outils

La vire en forme d'anneau et la barre d'âne sont utilisées pour détacher les blocs. Le cric à crémaillère permet de soulever la pierre. La broche ou poinçon qui présente une pointe et une tête polygonale est utilisée pour les opérations de dégrossissage. La chasse, à l'extrémité active terminée en biseau, sert à " chasser " les grandes irrégularités. Les ciseaux possèdent un large tranchant à double biseau, afin de tailler les pans des blocs. La massette sert de percuteur pour tous ces outils. Les martelines ou bouchardes sont des marteaux dont les deux extrémités se terminent en pointes de diamant, pour travailler la surface de la pierre.

 

Les lauzes

 clôtures en lauzes

Le calcaire, omniprésent sur le plateau, était débité en larges plaques appelées pâlis utilisées pour délimiter les chemins, les parcelles de terre, mais aussi les cours de ferme et les jardins potagers. Les dalles aux dimensions parfois impressionnantes étaient mises en place à l'aide d'un cric.

 toit en lauzes

Les toits en pierre dites "couvrures" sont utilisés dès le VIe siècle. D'une pente d'environ 40°, ils pèsent en moyenne 400 kg par m². Les dalles, ou lauzes, supportées par une charpente en chêne, sont posées directement sur un voligeage non jointif, et calées avec de petites pierres. De 2 cm d'épaisseur sur 50 à 70 cm de côté, elles se chevauchent afin d'assurer l'étanchéité du toit et font saillie sur le pignon. Cette technique de pose provoque un adoucissement des noues tandis que des lauzes posées à plat recouvrent le faîtage.

 

Les usines de chaux

 Concasseur à Villemoirieu

L'exploitation du calcaire a naturellement conduit à la production de chaux. Des fours sont construits dans le Val d'Amby dès 1798 ; à partir de 1810, ceux de Saint-Hilaire-de-Brens alimentent les chantiers de construction lyonnais ; des fours ont fonctionné également à Optevoz et à Trept à partir de 1880.

 


Les églises

 Saint-Baudille-de-la-Tour
Saint-Baudille-de-la-Tour

 Les premières constructions religieuses connues remontent au VIe siècle, la plus ancienne étant la chapelle de l'oppidum de Larina. Il est probable que les paroisses de l'Ancien Régime ont été fondées dès la fin du XIIe ou dans le courant du XIIIe siècle. En dehors de la ville de Crémieu, les communautés religieuses sont pratiquement inexistantes. Seule la chartreuse de Salette, fondée en 1299 par le dauphin, conserve une grande partie des corps de logis restaurés au XVIIe siècle.
Les églises paroissiales sont généralement situées dans les villages ou les hameaux. La plupart d'entre elles, édifices modestes et en mauvais état comme celle de Saint-Baudille-de-la-Tour, furent entièrement reconstruites, profondément modifiées ou agrandies dans le courant du XIXe siècle, avec le concours financier des chartreux.
Seules de petites chapelles de création récente, comme celles consacrées à Notre-Dame de la Salette qui se multiplient dans toute la région à partir de 1867, s'élèvent hors des agglomérations.

 

Les églises

 La Balme les Grottes chapelle

 Les deux chapelles superposées de la grotte de La Balme, installées dans l'un des sites reconnu comme l'une des merveilles du Dauphiné, sont une des curiosités du canton. Dans la deuxième moitié du XIIe siècle, un édifice comprenant une chapelle haute dédiée à la Vierge et une chapelle basse en l'honneur de saint Jean-Baptiste, est élevé à l'entrée de la grotte, dont la voûte naturelle s'élève à 35 m. En 1654 y sont mentionnés un ermitage et un autel extérieur consacré à sainte Catherine.
Les façades, les voûtes et l'escalier conduisant à la grotte ont été restaurés en 1857.

 chapelle Notre-Dame de la Balme-les-Grottes

 La chapelle Notre-Dame de La Balme-les-Grottes conserve un ensemble de peintures sur toile tendues sur châssis qui ornent les arcatures latérales et l'arc triomphal. Signées Élise Favre-Berger et Marguerite Loubet, datées de 1896-1897, elles représentent l'Adoration du Saint-Esprit, avec à droite les saints Jean-Baptiste, Bernard et Sébastien, et à gauche, Pierre, Jacques le Majeur et sainte Colombe ; les personnages assis à la base, sainte Anne et la Vierge d'un côté, sainte Catherine de l'autre, équilibrent la composition.

 

L'église Saint Christophe de Chamagnieu

L'église Saint-Christophe de Chamagnieu a été construite en 1844, sur les plans de l'architecte Hugues Quenin, de Vienne, grâce à l'aide financière du baron Calvet-Rognat, châtelain et maire du village. Le décor intérieur, très homogène, est d'origine. Il comprend, outre le mobilier monumental, les verrières, les tableaux et les statues, un intéressant décor peint sur les murs des chapelles.

 Descente de croix par Achille Devéria

 Descente de Croix par Achille Devéria

Cette Descente de Croix peinte pour le Salon parisien de 1848 est un don de l'Etat, fait à la demande du maire de Chamagnieu, pour l'église paroissiale récemment construite. Le peintre romantique Achille Devéria, élève de Delacroix, s'est inspiré ici des compositions des artistes du XVIIe siècle, dans lesquelles la scène nocturne s'organise autour d'une diagonale lumineuse formée par le linceul blanc où gît le Christ. Au bas du tableau, le peintre a placé le très beau groupe de l'Evanouissement de la Vierge, dans lequel le corps inerte de Marie fait écho à celui de son Fils.

 calice

Le calice de Chamagnieu, en argent repoussé et ciselé, peut être daté de la fin du XVIIe siècle. Il porte sous le pied le poinçon de la ville de Grenoble pour la période 1685-1689 et le poinçon du maître orfèvre, dont les lettres sont illisibles, mais qui peut être rapproché de celui d'André Leveneur, orfèvre à Grenoble, entre 1670 et 1718.

 

L'église de Panossas

L'église paroissiale de Panossas est mentionnée dans l'état des possessions de l'abbaye de Saint-Chef dressé en 1247. La nef, séparée du chœur à chevet plat par un arc triomphal brisé, peut être datée du XIVe siècle. L'aménagement intérieur remonte à la première moitié du XIXe siècle. Le maître-autel en marbre, surmonté d'un tableau représentant l'Annonciation, est placé dans le chœur en 1827, tandis que le bas-côté gauche est agrandi en 1842, pour y construire la chapelle Saint-Martin.

 

chapelle de Veyssilieu

 Le 19 septembre 1846, la Vierge apparut à deux jeunes bergers, Mélanie Calvat et Maximin Giraud, à la Salette, en Isère. Le culte de Notre-Dame de la Salette se répandit alors rapidement à travers le Dauphiné. La chapelle de Veyssilieu fut édifiée au sommet de la " montagne de Chatelan " en 1866, à la suite d'un voeu du curé qui promit à la Vierge de lui élever une chapelle si elle protégeait ses paroissiens du choléra. Le modeste édifice fut béni en 1867. A cette occasion, on transporta en grande pompe le groupe sculpté en plâtre polychrome, placé dans la niche au-dessus de l'autel.

 chapelle de Notre-Dame de la Salette

 A Leyrieu, la Vierge est représentée assise sur un rocher; pleurant sur l'impiété des hommes elle cache son visage dans ses mains. Perchée au sommet du molard Dargeat, la chapelle Notre-Dame de la Salette est le lieu d'une dévotion particulière. En effet, au cours de la Seconde Guerre mondiale un avion allié s'est écrasé à proximité de l'édifice qui, depuis reçoit chaque année une délégation américaine.

 vitrail église de MOras

 Vitrail de l'église de Moras

Ce vitrail de l'église paroissiale de Moras a été exécuté par Jean-Augustin Bessac, maître-verrier à Pont-d'Ain, en 1891. Il représente la Vierge de la Salette telle que la virent les deux bergers Mélanie et Maximin en septembre 1846 : " une belle dame, le front ceint d'un diadème. Sa robe était blanche ; sa tunique de même couleur était rattachée à son cou par une bordure d'étoffe d'or qui descendait jusqu'à sa ceinture ".

 


Les peintres

 
 Le Val d'Amby par Charles Rouvière

Au début du XIXe siècle, Crémieu et ses environs deviennent une destination appréciée des paysagistes lyonnais et grenoblois à la recherche de sujets pittoresques. Très rapidement, des peintres d'horizons géographiques et artistiques variés installent leur chevalet dans l'Isle Crémieu. Une centaine d'artistes y travaillent au cours du siècle dont Auguste Ravier, Paul Flandrin, Hector Allemand, mais aussi Camille Corot, Charles-François Daubigny et Gustave Courbet qui ont immortalisé l'écluse de l'étang de la Tuille à Optevoz.
A la fin du XIXe et au début du XXe siècle, de jeunes artistes séjournent à leur tour à Optevoz, attirés par la renommée de leurs illustres prédécesseurs. Alexis-Paul Pachot d'Arzac, Philippe Tassier et Charles Rouvière
ont notamment laissé des décors peints dans plusieurs maisons du canton.

 

 Le Val d'Amby par Charles Rouvière

 Le Val d'Amby par Charles Rouvière , 1893

Cette toile (collection Alain Chaboud), l'une des premières peintes par Charles Rouvière dans l'Isle Crémieu, fut exposée au Salon de la Société lyonnaise des Beaux-Arts en 1893 et valut à son auteur une médaille d'honneur. Ce n'est pas l'aspect grandiose des falaises abruptes qu'a choisi de représenter Rouvière, mais le lieu où l'austère défilé s'estompe en un vallon plus accueillant.

 

Le Val d'Amby par Charles Rouvière , 1893

Cette toile (collection particulière), l'une des premières peintes par Charles Rouvière dans l'Isle Crémieu, fut exposée au Salon de la Société lyonnaise des Beaux-Arts en 1893, et valut à son auteur une médaille d'honneur. Ce n'est pas l'aspect grandiose des falaises abruptes qu'a choisi de représenter Rouvière, mais le lieu où l'austère défilé s'estompe en un vallon plus accueillant.

 

Les moissonneurs par Charles Rouvière

 Les moissonneurs par Charles Rouvière, 1905

Le tableau de Charles Rouvière figurant trois moissonneurs (collection Alain Chaboud) est sans doute celui exposé au Salon de 1906 sous le titre " Aux champs ". Au premier plan se détachent les figures immobiles des paysans, installés à l'ombre bienfaitrice d'un arbre. La touffeur de cet après-midi d'été est rendue par des couleurs claires et peu saturées posées en touches larges et onctueuses ; au second plan, les champs cultivés s'estompent dans des tons bleutés évoquant les brumes de chaleur estivales.

 

Une rue à Optevoz par Charles Rouvière

Une rue à Optevoz par Charles Rouvière, 1897

Charles Rouvière a peint " Une rue à Optevoz " (collection Alain Chaboud) sous un ciel d'automne, à l'aide de tons assourdis et d'une touche très empâtée qui fait vibrer la lumière. La présence de l'homme est ici suggérée par les outils de son labeur. Ce tableau est aussi un témoignage sur les villages de l'Isle Crémieu à la fin du siècle dernier : maisons aux toits de pierre, souches de cheminée couronnées d'une " loze ", rues non pavées, " pâlis " dressés formant enclos.

 

Souvenir de la Sainte-Catherine

 Souvenir de la Sainte-Catherine par Alexis-Paul Pachot d'Arzac, 1886

Ce panneau (collection particulière) proviendrait de l'auberge Candy d'Optevoz. En effet, les artistes payaient parfois leur pension en décorant les murs des établissements qui les accueillaient. Pachot d'Arzac a représenté ici la foire de la Sainte Catherine qui en 1886 célébrait le centenaire de la cloche paroissiale. A gauche de la composition se détache la silhouette décharnée du " Sully ", tilleul planté devant l'ancienne église détruite en 1892. On retrouve dans cette oeuvre, d'une savoureuse naïveté, la palette chère à Pachot d'Arzac où les nuances de gris et de bleu sont égayées par des aplats de couleurs vives.

 

La vallée d'Amby

L'auberge Candy sur la place d'Optevoz était l'un des rendez-vous de la communauté des artistes. Elle conserve deux peintures murales de Philippe Tassier, datées de 1895. La première est une vue de l'étang de Gillieu, la seconde représente la vallée d'Amby saisie sous une lumière crépusculaire. Ces paysages parfaitement construits sont évoqués à l'aide d'une touche fluide et d'une palette lumineuse. La présence discrète de personnages saisis dans la simplicité de leur activité quotidienne confère une dimension humaine à cette vision idyllique de la nature.

 


En savoir plus

 Bibliographie

 Documentation

 Sites internet




Bibliographie sommaire sur le canton de Crémieu (Isère)

CARLAT, Michel. Les couvrures de l'Isle Crémieu. Hières-sur-Amby : Maison du Patrimoine, [1989].

CHAGNY, André. Un pays aimé des peintres. Sites et monuments de la région de Crémieu. Lyon : P. Masson, 1929.

CHEVALIER, Ulysse. Polyptycha id est regesta taxationis beneficiorum diocesum Viennensis, Valentinensis, Diensis et Gratianopolitanae. Grenoble : impr. Prudhomme, 1868. (Documents inédits relatifs au Dauphiné ; 2.)
Regeste dauphinois ou répertoire chronologique et analytique des documents imprimés et manuscrits relatifs à l'histoire du Dauphiné des origines chrétiennes à l'année 1349. Valence : Impr. valentinoise, 1912.

CHRISTEN, Ghislaine de. Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France. Isère. Crémieu. Lyon : 1971. (Mém. Maîtrise : Lyon : Faculté des Lettres : 1971).

DELACHENAL, Roland. Une petite ville du Dauphiné, histoire de Crémieu. Grenoble : impr. F. Allier, 1889. Réimpr. Marseille : Laffitte, 1979.

Études prélables concernant la halle, les fortifications et l'abbaye des augustins / Jean-Louis Taupin (Conservation régionale des monuments historiques. Lyon).

Isère, Halle de Crémieu, couvertures. Patrimoine restauré n°10. DRAC Rhône-Alpes, Conservation régionale des monuments historiques. Lyon. 1994.

Évocations. Bulletin du Groupe d'études historiques, géographiques et folkloriques du Bas-Dauphiné. Crémieu. 1945-1989. Devient : Évocations. La Pierre et l'Écrit. 1990 ®.

GAIME, Sébastien. Les maisons fortes du mandement de Quirieu. [S.l.] : [s.n.], 1987. (Mém. Maîtrise : Histoire de l'art et archéologie : Lyon 2, Univ. Lumière : 1991.)

Inventaire viennois. Inventaire manuscrit des archives de la Chambre des Comptes du Dauphiné / François Marcellier, 1688-1706 (A.D. Isère : 2 Mi 960-964.)

RAVERAT, Achille, Baron. De Lyon à Crémieu, Morestel et Saint-Genis-d'Aoste. Guide artistique et pittoresque. Lyon : Meton, 1881.

SAINT-CYR, Muriel. Les maisons fortes du mandement de Crémieu. [S.l.] : [s.n.], 1987. (Mém. Maîtrise : Histoire de l'art et archéologie : Lyon 2, Univ. Lumière : 1986-1987.)

SERVONNAT, Nathalie. Les séjours des peintres à Crémieu et Morestel (Isère). 2e moitié du XIXe siècle. [S.l.] : [s.n.], 1986. (Mém. Maîtrise : Histoire de l'art : Lyon 2, Univ. Lumière : 1986.)

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Documentation

 

  L'ensemble de la documentation est consultable aux :

Centre de documentation du patrimoine
Service régional de l'Inventaire
Direction régionale des affaires culturelles
Le Grenier d'abondance - 6, quai Saint-Vincent
69001 Lyon
Tél. 04 72 00 43 29

 

Centre national de documentation du patrimoine
Sous-Direction de l'Inventaire général
Hôtel de Vigny
10, rue du Parc-Royal
75003 Paris
Tél. 01 40 15 75 50

 

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Sites internet

- Site de la ville de Crémieu

Adresse : http://www.ville-cremieu.fr

- Le Service régional de l'Inventaire Rhône-Alpes

ses missions
ses publications


- Les itinéraires du patrimoine proposés par l'Inventaire général

Adresse : http://www.culture.fr/culture/inventai/inventai/som-inv.htm



CREMIEU, Cité Médiévale

Crémieu apparaît dans l'histoire au 12ème siècle. A cette époque, Crémieu est le chef-lieu d'une châtellenie (sorte de circonscription administrative) dans la baronnie de La Tour du Pin qui sera rattachée au Dauphiné en 1282, lui-même rattaché à la couronne de France en 1349. Un prieuré de bénédictins est établi au sommet des falaises de Saint-Hippolyte entouré de ses fortifications et un château lui fait face sur la colline Saint-Laurent. La ville s'établira en contrebas sous les murailles du château delphinal, tout au long du XIIIe s., puis entre les deux collines.

A la frontière entre le Dauphiné et la Savoie, la châtellenie de Crémieu joue un rôle militaire de défense important. En 1315, une charte de franchises accorde aux habitants de nouvelles libertés et d'importants privilèges commerciaux. En 1317, le couvent des Augustins, important ensemble monumental, vient s'adosser aux murailles de la ville. La présence d'un atelier monétaire, attestée en 1337, consacre l'essor économique de la ville. C'est le commencement d'une période de prospérité installée pour deux siècles qui verra la nécessité de l'édification d'un nouvel appareil défensif englobant les deux collines et la ville basse et la construction d'une vaste halle au XVe s. remplaçant le nouveau marché créé en 1314. Bénéficiant d'une position stratégique, la ville consolide son rôle de centre de commerce des grains entre la France et la Savoie, la Suisse et l'Italie.

Au XVIIe s., de nombreux ordres religieux et confréries (Capucins, Pénitents Blanc, Visitandines, Ursulines) s'installent à Crémieu et prennent alors possession d'une ville dont l'activité commerciale faiblit. Le déclin économique, renforcé en 1702 par la suppression des foires annuelles instaurées au XIVe s., incite les habitants à développer l'industrie du textile et celle du cuir qui occuperont en 1710 près du quart de la population.

Avec le siècle suivant, la capitale de l'Isle-Crémieu commence à séduire les peintres paysagistes autour de Corot, ainsi que les amateurs de pittoresque. Ancrée dans une histoire qu'elle a toujours su renouveler entre tradition rurale et élan moderne, Crémieu offre aujourd'hui un patrimoine exceptionnel sans cesse redécouvert et réhabilité.

La halle
XVe siècle

Couvent des Visitandines
XVIIe siècle

Couvent des Augustins -
du XIVe siècle au XIXe siècle

Eglise Saint Jean Baptiste
XIVe, XVe, XVIIe, XIXe siècle

Porte neuve dite de François 1er
XVIe siècle

Château Delphinal
XIIe, XIIe siècle

Porte de la Loi
XIVe, XVe siècle

Tour de l'Horloge et
porte carrée

 

 

La Halle
(classée 1906)




La HalleEmblème de la ville, la halle, vaste et impressionnante, n'a pas changé d'aspect ni de fonction depuis plus de 500 ans...

Situé à la croisée des grandes voies de commerce reliant la Savoie, la Suisse et l'Italie, Crémieu a, dès le XIIIe s., une grande importance économique. Un marché public se tient dans les hauteurs de la ville avant de descendre dans la ville basse, à l'emplacement de la halle actuelle. Lieu marchand et lieu d'échanges, la halle représente un élément architectural exemplaire de la Schéma des mesures à grainfin du Moyen Âge. Des analyses portant sur les bois de la charpente datent l'abattage des arbres de 1434. La charpente en chêne présente un caractère exceptionnel et supporte une couverture de lauzes de 400 tonnes ! Des mesures à grain composées de quatre vasques en pierre taillée étaient utilisées lors des foires et des marchés de Crémieu, chef-lieu de châtellenie et marché régulateur de grain. L'unité de mesure était " le bichet ".

Produits du terroir, la foyesse (galette au sucre), le sabodet (saucisse fumée), la dinde noire.

La halle accueille tous les mercredis un marché et tout au long de l'année, des foires et des manifestations culturelles, dont la foire aux dindes qui remonte à 1783.

Produits du terroir, la foyesse (galette au sucre), le sabodet (saucisse fumée), la dinde noire."

 

Jour de Marché
(229 ko - durée de téléchargement : de 20 à 40 s.)

 

Une recette originale de la dinde de Crémieu truffée...

Voici pour l'hiver une recette de mon grand-père paternel, telle qu'elle se fait dans ma famille depuis toujours.
" Prenez une dinde (de Crémieu de préférence) de deux à trois kilos. Farcissez-la avec quatre cent grammes de chair à saucisse et autant de truffes hachées. Glissez quelques lamelles de truffe sous la peau avant de la brider. Envelopper votre dinde dans du papier sulfurisé et enfermez-la dans un sac de jute. Dans la terre de votre jardin, creusez un trou pas trop profond et enterrez la dinde. Le froid et l'humidité de la terre vont permettre aux truffes de donner tout leur arôme. Au bout de deux jours, préparez un court-bouillon avec des carottes, céleris, oignons, poireaux, clous de girofle, sel, poivre, jarret de veau et queue de boeuf en morceaux. Faites pocher votre dinde une heure et demie. Servir avec les légumes et un riz pilaf."

Extrait du livre " La cuisine du marché " de Paul Bocuse,
paru aux Editions Flammarion.

 

 

Couvent des Visitandines

(inscrit 1983, façades et toitures sur cour intérieure, galeries du cloître)

 

 

Créé en 1627 sous l'impulsion de sainte Jeanne de Chantal, fondatrice avec saint François de Sales de l'Ordre de la Visitation, le couvent des Visitandines est édifié entre 1632 et 1684. Ordre à vocation charitable, les Visitandines allient la contemplation au service des pauvres et des malades. Cette congrégation quitte le couvent à la Révolution. La commune rachète peu à peu les bâtiments et y regroupe (de 1823 à 1864) tous les services hospitaliers.

L'église de la Visitation (1664), dont il reste quelques vestiges, fut abandonnée à la ruine. Une nouvelle chapelle attenante aux bâtiments est ouverte au culte en 1887. Actuellement maison de retraite, des offices se tiennent dans la chapelle, restaurée en 1987.

Sainte Jeanne de Chantal, grand mère de Marie  de Rabutin Chantal, marquise de Sévigné

    

Saint Francois de Sales

Sainte Jeanne de Chantal,
grand mère de Marie de Rabutin Chantal,
marquise de Sévigné

    

Saint François de Sales

 

APOTHICAIRERIE de l'ancien couvent des Visitandines
(inscrite 1928)

Apothicairerie, vue intérieureDans l'ancien couvent des Visitandines, l'apothicairerie est l'élément le plus remarquable de cet ensemble monumental. Construite en 1715, elle fut vendue à la Révolution et fut restituée à l'hôpital par un particulier et complétée par des panneaux de bois. Des lambris, formant placards et Détail du plafondétagères, recouvrent l'ensemble des murs. Au plafond, des solives peintes en bleu sur fond blanc, sont décorées de rinceaux, de serpents entrelacés et de paysages crémolans, tels Saint-Hippolyte, la halle ou l'abbaye des Augustins. Des pots à pharmacie en faïence et en verre ornent les étagères.


Pot en faience   pot en faience

 

 

Couvent des Augustins

(classé : salles du rez-de-chaussée, tourelle de l'escalier conduisant au 1er étage, 1906 ; cloître, 1961 ; façades et toitures, 1967)


 

cloître

En décembre 1317, le couvent des Augustins est fondée dans la ville neuve par le Dauphin Jean II, avec, à l'origine, 10 religieux. Adossées à l'enceinte de la cité médiévale, la chapelle et l'aile du logis abbatial participent alors à la clôture et à la défense de la ville. Le clocher est édifié en 1508 sur une tour de défense. La chapelle des Augustins ouvre sur un cloître et le corps du logis abrite de très belles salles, notamment la salle du chapitre et la salle du chauffoir. Après le départ des moines, la commune rachète les bâtiments lors de la vente des biens nationaux en 1791.

Entre les bâtiments religieux originels et les bâtiments actuels, de nombreux remaniements ont transformé cet ensemble monumental qui est resté le plus prestigieux de la ville de Crémieu.

Chant Grégorien
(118 ko - durée de téléchargement : de 10 à 20 s.)

 

Les ermites de Saint-Augustin
Fondé en 1256, l'ordre des ermites de Saint-Augustin a pour finalité propre de vivre en pleine conformité avec l'esprit de la règle de saint Augustin : " Une seule âme et un seul coeur tournés vers Dieu ". Tous les membres de l'ordre doivent n'être qu'un dans leur chemin vers Dieu. Une unité, une unanimité va de pair avec le respect d'une pluralité vécue.

Plan des bâtiments

1. sacristie XVe, XVIe s.
2. salle du chapitre XVe/ XVIe s.
3. tour d'escalier XVIe s.
4. réfectoire ou chauffoir des moines XVIe / XVIIe s.
5. cloître
6. portail provenant de la chapelle des Pénitents du Confalon, fer forgé 1739
7. portail du cloître XVIIe s.
8. église
9. tour-clocher

 

Salle du Chauffoir

Salle capitulaire

Salle capitulaire

 

 

Eglise Saint Jean Baptiste

(Classée, 1907)




 

Ancienne chapelle des Augustins, l'église des moines est utilisée de 1570 à 1647 comme église paroissiale. A la Révolution, elle redevient église paroissiale sous le vocable de Saint Jean Baptiste. Depuis son origine, l'église a connu une évolution permanente qui lui confère toute son originalité. Construite au XIVe s., la partie sud vient s'adosser au mur d'enceinte, constituant le chevet ; l'église a ainsi la particularité d'être positionnée sud nord. Au XVe s., elle s'agrandit vers le nord et six chapelles latérales sont aménagées dans les murs de la nef. Au XVIIe s., deux autres chapelles sont adjointes.

 

Eglise Saint Jean Baptiste - IntérieurLe plafond originel en lambris de chêne est remplacé au XIXe s. par des voûtes néogothiques. Le mobilier de l'église est constitué notamment d'une chaire à prêcher du XVIIe s., d'un autel du XVIIIe s. provenant de l'ancienne chapelle des Visitandines, de stalles en noyer du XVIIe s. et de l'orgue le plus ancien de l'Isère, datant de 1785, classé en 1966. Des peintures murales datant du XVe s. et du XVIIe s., en cours de restauration, devraient recouvrir l'ensemble du choeur.

Orgue

Bas relief XIIe s.

Écouter l'orgue
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Porte Neuve dite de François Ier

(classée 1926)




Porte Neuve dite François Ier

Aménagée au XVIe s. dans une ancienne tour de flanquement de l'enceinte, cette porte remplaça la Porte de Quirieu en 1535. Son nom rappelle les nombreux passages du roi François 1er à Crémieu durant les guerres d'Italie, et notamment son long séjour dans la ville en 1536. Cet édifice fortifié était protégé par une couronne de mâchicoulis et par une canonnière dont l'ouverture carrée se distingue des percements verticaux des archères et des meurtrières médiévales.


Des mesures de défense ...

La ville médiévale est fermée par une enceinte assurant la protection extérieure de la ville. Placées en saillie, les tours et les portes assurent la surveillance et la protection de l'enceinte. Sur le sommet de la courtine, à l'intérieur, est aménagé un passage pour les défenseurs, le chemin de ronde. En surplomb à l'extérieur, le hourd en bois ou le mâchicoulis, sortes de balcon, permettaient de lancer divers projectiles sur les attaquants munis d'échelles.

Par les meurtrières, minces ouvertures dans la tour, les assiégés tiraient sur les assaillants en étant protégés.

Remparts de Crémieu

 

 

Château Delphinal

(inscrit 1943)


Le château delphinalA la fin du XIIe s., un premier château est construit par les barons de La Tour du Pin. En 1282, Crémieu entre dans le domaine delphinal. Chef-lieu de mandement et aux portes du Dauphiné, la ville est abritée et protégée, à l'intérieur de ses fortifications par le château delphinal, installé sur la colline Saint-Laurent. En 1601 : le Traité de Lyon met fin à la lutte engagée depuis le XIIe s. entre le Dauphiné et la Savoie ; le nord Dauphiné Plan du chateaucesse alors d'être un pays frontière et les petites forteresses n'ont plus d'utilité. En 1626, l'assemblée des notables ordonne la démolition de tous les châteaux et places fortes de l'intérieur, mais le triste état dans lequel se trouve le château de Crémieu lui épargna la destruction.

Le château delphinal fut restauré en partie en 1904. Il appartient depuis la Révolution à des propriétaires privés. Devant l'entrée du château, une petite place en forme de balcon permet de découvrir une vue exceptionnelle sur la ville.

Le " Dauphin "

prise de possession du Dauphiné

A l'origine employé comme surnom, le nom de " dauphin " devint un titre porté à partir du XIIe s. par les trois maisons féodales successives qui rassemblèrent sous leur autorité l'ensemble du Dauphiné.


Lorsqu'en 1349, le Dauphiné fut vendu à la France, le titre de Dauphin passa à son acquéreur et possesseur officiel, Charles V, fils aîné de Jean le Bon, et fut désormais porté par les fils aînés des rois de France.

 

Porte de la loi

(classée 1926)


Porte de la loiEncerclant la ville basse, la deuxième enceinte fortifiée de Crémieu, édifiée au XIVe s. est percée de plusieurs portes, dont la Porte de la Loi. Mentionnée dès 1392, cette porte monumentale est renforcée au XVe s. Précédée par un fossé où coulait la rivière de Vaud, la Porte de la Loi a conservé des éléments de défense et notamment, en couronnement, ses corbeaux qui soutenaient un hourd (balcon de bois, disposé en saillie au sommet de la tour dont le plancher était percé d'ouvertures permettant le jet ou le tir). Le toit à quadruple rampants est couvert de lauzes.

La lauze dans l'Isle-Crémieu

Carrière Saint HippolyteMatériau de couverture local, la " lauze " est une pierre calcaire naturellement plate, débitée dans des couches stratifiées en larges dalles de dimensions variables.

Ces pierres calcaires, utilisées aussi bien pour monter des murs que pour couvrir les toits ou faire des clôtures, étaient un emploi traditionnel sur le plateau de l'Isle-Crémieu où le calcaire abonde.

Les pierres de couverture sont les moins épaisses, de 2 à 3 cm. Légèrement retaillées, imbriquées une à une, puis savamment calées et positionnées de façon à faciliter l'évaporation des eaux de pluie ou de condensation, les lauzes ainsi posées, pèsent jusqu'à 400 kg par mètre carré. Cela suppose un bois de charpente robuste, généralement du chêne.

 

Tour de l'Horloge et Porte Carrée

(inscrites 1926)




Tour de l'horloge et porte carrée

La colline Saint-Hippolyte accueillit au XIIe s. un prieuré bénédictin, uni dès 1247 à l'abbaye bénédictine de Saint-Chef. Entouré d'une enceinte fortifiée reliée à celle de la ville et faisant face à la colline Saint-Laurent, le monastère fut abandonné au début du XVe s.jusqu'au XVIIIe s. Au centre du site, il ne reste que les ruines de l'église dont le choeur subsista. L'enceinte, jalonnée de tours, englobe les anciens terrains du prieuré qui furent divisés en parcelles délimitées par des murets et utilisées jusqu'au milieu du XXe s. pour la culture (vigne, jardins potagers). Une porte carrée, entrée du prieuré et une tour ronde dans laquelle fut installée l'horloge de la ville surplombent la falaise et dominent la cité. Lieu de promenades, un magnifique panorama se dévoile du haut de Saint-Hippolyte.

 

Vue générale de Saint Hippolyte



Les Bénédictins, les moines noirs...

Les moines bénédictins, appelés les moines noirs, se recommandent d'une règle unique, celle de saint Benoît de Nursie, écrite vers 540 et reprise à la fin du VIIIe s. par saint Benoît d'Ariane. Cette règle modérée fait place égale à la prière, au chant, à la méditation et au travail manuel. Les prieurés, maisons religieuses dépendant d'une abbaye, sont souvent à la tête d'un important domaine agricole.

Les moines noirs


Saint Hippolyte et Saint Laurent, l'aspect d'une légende...

La Légende Dorée (écrite vers 1255 par Jacques de Voragine) racontent qu'Hippolyte (évêque martyr, né vers 160/170) fut amené devant le préfet de Rome, Dèce, persécuteur des chrétiens, qui fut par la suite empereur de 249 à 251. Celui-ci avait appris que, chargé de veiller sur saint Laurent, Hippolyte l'avait enterré pieusement et en cachette après son martyre. Hippolyte avait été converti en secret à la foi chrétienne par son ami Laurent. Dèce le fit venir et s'adressa à Hippolyte en le traitant de magicien. " Je n'ai pas fait cela comme magicien, mais en qualité de chrétien " répondit-il. " Alors, Dèce rempli de fureur commanda qu'on le dépouillât de ses vêtements, c'est-à-dire, la robe blanche dont on revêtait les nouveaux baptisés, et lui fit meurtrir la bouche ". Il le fit traîner par des chevaux emballés.

 


http://www2.ac-lyon.fr/enseigne/biologie/excurs/exc_cre.html

 

Itineraire géologique dans l'Isle Cremieu

Itinéraire proposé par Monsieur Michel Brivet, collège E.Galois à Meyzieu, pour les collègues de L'Est lyonnais et du Sud de l'Ain

Courrier au professeur SVT

 

Suivre l'itinéraire suivant

·                  De Lyon, par l'A43 (sortie Saint Quentin Fallavier) ou la N6, prendre la D.75 en direction de Crémieu.

·                  Du Sud, Sud-Est de l'Ain, d' Ambérieu prendre la N75 jusqu'à Lagnieu.

·                  La D.65 relie Crémieu à Lagnieu.

·                  Partir de la D.65, rejoindre Hières-sur-Amby

·                  Arrêt A: La maison du Patrimoine à Hières-sur Amby.

C'est un musée accueillant une exposition à la muséographie très moderne (maquettes interactives, audiovisuels, dioramas ...) et qui présente l'histoire du peuplement et l'archéologie de l'Isle Crémieu resitués dans leur environnement, de la préhistoire à nos jours. Mais c'est également le siège d'un Centre Permanent d'Initiation à l'Environnement (CPIE) qui encadre toute l'année des sorties- découvertes en Isle Crémieu et des ateliers à thèmes divers, ( le paysage calcaire, étude d'un cours d'eau, la gestion de l'eau, découverte de la faune et de la flore, une carrière abandonnée ... ) .

Adresse et renseignements : CPIE/Maison du Patrimoine de l'Isle Crémieu, place de l'église 38118 Hières-sur-Amby Tél : 04.74.95.13.90 ; Fax : 04.74.95.15.96

La maison du Patrimoine est ouverte tous les jours de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h ( 19 h les week-end et en juillet-août ) sauf les 25/12 et les 01/01.

o                                     Il est possible de relier Hières-sur-Amby au site de Larina par un sentier pédestre ( balisage jaune/rouge et bleu) à la sortie du village par la route du lac. Dans le virage, prendre à gauche le sentier qui à travers buis et noisetiers, monte dans un éboulis, action du gel et de l'érosion. Sinon, par la D.52a et en empruntant les gorges d'Amby, rejoindre le village de Chatelans en suivant les indications.

·                  Arrêt B : Le site de Larina: lecture d'un paysage (photo1)

Le camp de Larina s'étend sur 21 ha. A la pointe nord de la falaise, où se dresse une statue de la Vierge, vue sur les monts du Bugey, la côtière de la Dombes, les monts du Beaujolais, du Lyonnais. Par temps très clair, les torchères de Feyzin, le mont Pilat. Au premier plan, la Centrale nucléaire du Bugey.

C'est donc un site intéressant pour une lecture du paysage.



·                  Arrêt C : Le musée de la Lauze

Dans le village de Chatelans, le musée de la Lauze intégré dans l'auberge communale présente l'histoire géologique de cette pierre, l'exploitation des carrières, les savoir-faire des anciens « lauziers » et l'architecture traditionnelle de l'Isle Crémieu.

Adresse et renseignements : ouvert tous les jours sauf le mardi. Auberge de Larina 38460 Annoissins-Chatelans, Tél : 04.74.83.80.60

Le long de la D.65 en direction de Lagnieu

·                  Arrêt D : Les grottes de la Balme

Elles s'ouvrent au pied de la falaise marquant l'extrémité du plateau de l'Isle Crémieu par un porche impressionnant (33m de haut sur 22 m de large ) sous lequel s'élèvent deux chapelles superposées. Formant une belle synthèse de ce que l'on peut trouver dans les réseaux souterrains karstiques, elles comportent de vastes salles, des galeries tortueuses, un lac très limpide, une très belle cascade prétrifiée en petits bassins et des concrétions de toutes formes.

Adresse et renseignements : Pour les groupes, tous les jours sur rendez-vous. Contactez le 04.74.90.63.76 par Tél, le 04.74.90.67.03 par Fax ou écrivez à Régie des Grottes de la Balme, service réservation, 38390 La Balme les Grottes. Il est précisé que pour que la visite se passe dans les meilleures conditions, il faut réserver 15 jours avant la date prévue. Fermé du 15 décembre au 31 janvier. Sinon, ouvert en octobre et mars, les week-ends et jours fériés de 11h à 12h et de 14h à 18h ; en novembre et février, les dimanches et jours fériés de 14h à 17h ; d'avril à septembre tous les jours de 10h à 12 h et de 14h à 18h.

o                                     A partir d'Hières-sur-Amby, prendre la D.52a des gorges d'Amby jusqu'à Optevoz, puis la D.52 jusqu'à Siccieu et la D.54 jusqu'à Trept. A Trept, prendre à droite la D.517 puis tourner à gauche de façon à retrouver la D.54 en direction d'un lieu dit le Rondeau, croisement avec la D.522.

o                                     La carrière est située sur votre gauche à la sortie de Trept, se garer à coté d'une ancienne usine et prendre à pied un chemin d'accès menant à la carrière.



·                  Arrêt E : La carrière de Trept ou de Montbron (ou carrière Chevrot-Deleuze )(photos 2,3 et 4)

Cette carrière exploitait les formations de l'Oxfordien supérieur. Celles-ci sont séparées du plateau bathonien par une faille qui traverse le village de Trept en direction NNE-SSW.

Il est possible de distinguer la disposition en couches ou strates dans les calcaires lités. Ils montrent un régime d'alternances faites de calcaires à grain fin, de teinte claire, gris ou bleu, souvent riches en pyrite, en bancs peu épais, séparés par des lits marneux.

L'agencement des séries est perturbé par des constructions récifales (biohermes) où l'on trouve de nombreux fossiles de spongiaires. Dans les marnes, nombreux petits fossiles d'ammonites d'aspect brillant en pyrite.

Photo 3 Photo 4

Des figures d'érosions dans les marnes (photo 3) - ravins et dépots argileux au fond la carrière- puis des éboulis cryoclastiques dans les calcaires (photo 4) sont observables.

o                                     De la carrière, revenir sur Trept et prendre une petite route sur la gauche juste après l'usine à chaux (500m maximum). La carrière Giraud est située sur votre droite 300 mètres avant le croisement avec la D.65



·                  Arrêt F : La carrière Giraud de Saint Hilaire de Brens:

Photo 5

Cette carrière est allongée en direction SSW-NNE parallèlement au bord du plateau en bordure d'une faille coïncidant avec le front de taille.

On trouve de bas en haut : - Calcaires oolithiques et à débris du bajocien supérieur. Il forme le plancher de la carrière et la base du front de taille. Le contact avec le niveau sus-jacent (choin ou pierre de choix ) est franc et correspond à une surface d'arrêt de la sédimentation.

- Calcaire compact longtemps exploité comme pierre de taille, c'est à dire un « choin » du bathonien. A noter des joints stylolithiques et des fossiles de lamellibranches ou de brachyopodes.

- Au sommet de la carrière accessible par un sentier, les niveaux supérieurs du choin plus marneux et plus riches en fossiles du callovien.

Il est très intéressant d'observer une faille qui n'est qu'un accident secondaire au sein du réseau de fracture responsable de la descente par paliers du substratum secondaire sous le remplissage tertiaire et quaternaire.

Des brèches à éléments de calcaires oolithiques cimentés par de la calcite et plusieurs miroirs sont visibles le long du front de taille (Photo 5).

o                                     Continuer la petite route jusqu'à l'intersection avec la D.65, prendre à droite jusqu'à Saint Hilaire-de- Brens Gare, croisement avec la D.517, tourner à gauche en direction de Crémieu par les gorges de la Fusa.



·                  Arrêt G : Les gorges de la Fusa et Crémieu

Crémieu était une place forte commandant l'une des portes du Dauphiné et un centre actif de négoce.

Les principales curiosités : Porte de la Loi, Place de la Nation, Hôtel de Ville, Cloître, Eglise, Halles, les Portes fortifiées, le Château Delphinal...



Pistes d'utilisation:

§                  en quatrième, partie D1

o                                     expliquer le modelé d'un paysage par l'étude des propriétés des roches

o                                     reconstituer un paysage du passé à partir des roches sédimentaires et des fossiles qu'elles contiennent

§                  en première S, géodynamique externe:

o                                     observations de terrain "de la roche au sédiment"


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